Les Marais de la Pallu
La Pallu est une petit rivière d'une vingtaine de kilomètres traversant les communes de Blaslay, Chabournay, Chéneché, Dissay, Jaunay-Clan, Marigny-Brizay et Vendeuvre-du-Poitou. Cet affluent de rive gauche de la rivière du Clain tire son nom des marais qu'elle traverse.
Avant l’intervention de l’homme, le cours de la Palu, de Blaslay à Jaunay-Clan, était une succession de marais. Un début d'asséchement a été réalisé par la création des moulins au Moyen-Âge en dérivant une partie de l'eau dans un canal creusé en limité de ces marais.
Ces "palus" sont devenus des prés communaux servant au pacage des bestiaux. Un réseau de fossés de drainage existait au début du 18ème siècle. Ces derniers se sont comblés par manque d'entretient. Au début du 19ème siècle, divers projets d'assèchement n'ayant pas aboutis, la commune établie un taxe de 3 francs par an pour chaque animal venant paître dans les communaux, afin de financer l'entretien des fossés. En 1840, la commune vend le marais du Grand-Gué en location vente sur 15 ans, par parcelle de 66 ares.
En 1856, le revenu du marais de Passour est faible, la commune décide de l'affermer par adjudication à la bougie, pour la mise en culture. Le marais sera donc divisé en 132 parcelles de 33 ares séparées par un fossé de drainage.
C'est le début de la culture maraîchère dans les marais. Extrait du procès verbal de la première adjudication (20-27 janvier 1856) de la première portion du marais communal du Passour : Article 4 : "Les adjudicataires sont tenus de défricher les parcelles louées et de les mettre, en état de culture à la bêche ; ils pourront y faire telle récolte que bon leur semblera, mais ils devront dans tous les cas, les cultiver à la bêche, et les fumer suivant l'usage du pays ; et ensemmencer en récoltes maraîchères la dernière année de leur bail, les dites parcelles, leur étant interdit d'y faire du blé cette dernière année."
Dès 1857, la municipalité de Vendeuvre décide de mettre l'ensemble du marais du Passour en culture, elle doit pour cela terminer le tracé de l'allée centrale. La mise en culture totale de ce marias nécéssite l'empierrement de cette allée, l'aménagement des accès aux parcelles, la reconstruction de ponts, qui ne servaient qu'au passage des bestiaux, afin qu'ils puissent supporter le poids des charettes chargées. A la fin du siècle l'arrivée du chemin de fer favorise la commercialisation des productions locales. Ces dernières années, avec la réduction de l'activité maraîchère, les peupliers et la culture du maïs se développent.
Texte : les amis de la pallu et la municipalité